Quelle séparation douloureuse….
J’ai eu deux enfants rapprochés et je l’ai donc vécu deux fois en deux ans…. Et les deux séparations ont été aussi difficiles l’une que l’autre.
Confier son enfant à autrui a été pour moi la pire étape de mes congés maternité : elle marquait la fin de mon petit cocon et de mes journées entières avec mes petits loups…
J’ai eu à chaque fois quelques semaines très difficiles au cours desquelles mon état a fluctué entre la tristesse de devoir me séparer de mes enfants le matin, la joie de les retrouver le soir et la peine de ne pas passer autant de temps que j’aimerais avec eux au cours de la journée.
Parce que je connais la maman louve qui sommeille en moi et pour atténuer la difficulté de la reprise, j’ai fait trois choses qui m’ont permis je pense de mieux aborder le retour au travail :
L’adaptation chez nounou
L’adaptation proposée par les différents modes de garde me paraît essentiel voire incontournable. Certes, en tant que bonne « mam’rou louve », j’étais tentée de ne pas la faire puisque ça me faisait passer les derniers moments avec mes petits loups et j’avais envie d’en profiter à 100% jusqu’à la dernière seconde mais en tant que bonne « mam’rou tout court », j’ai décidé de faire cette adaptation pour plusieurs raisons.
La première c’est que ça prépare l’enfant à une séparation qui, de toute façon, avec la reprise du travail, interviendra. Le nourrisson a le temps de s’habituer progressivement à la personne à qui il va être confié par la suite et à l’environnement dans lequel il va être plongé quelques jours ou semaines plus tard.
La seconde c’est que ça prépare aussi la maman à cette séparation. Elle qui a vécu avec son bébé depuis un an va aussi en être séparée et reprendre une « vie solo » la journée ! Plus de bébé ni dans son ventre ni dans ses bras…
L’adaptation est pour moi incontournable d’autant plus si l’on sait que confier son enfant sera un défi difficile pour nous. Et il ne faut pas oublier que si c’est difficile pour maman, ça le sera pour bébé aussi qui va tout ressentir.
Les contacts avec le travail
La seconde chose que j’ai faite c’est reprendre contact un peu plus régulièrement avec les collègues de travail en fin de congé maternité.
Cela m’a permis de reprendre quelques liens avant de revenir au bureau ou de prendre connaissance de certains faits qui s’étaient produits en mon absence et d’avoir vent de certains dossiers.
Même si parfois je ne l’ai pas fait dans la plus grande joie, ça a préparé tout doucement mam’rou à réadopter un langage professionnel et je vous assure qu’en 6 mois, on le perd vite 😉
Au-delà de moi, l’entourage professionnel était également prêt à me voir débarquer un beau matin et avait même préparé un petit comité d’accueil sympa pour ma première reprise ! Cela a été pour moi une petite attention très délicate qui a permis de me faire penser à autre chose la première matinée. Dommage, ils n’ont pas récidivé tous les jours 😉
Le congé parental à temps partiel
Enfin, la dernière chose que j’ai faite et qui s’inscris aujourd’hui dans la durée, c’est ma demande de congé parental à temps partiel.
Savoir avant de reprendre que l’on va avoir tous ses mercredis avec les enfants, ça n’a pas de prix et ça permet d’atténuer la reprise !
On va avoir un jour de plus avec nos enfants dans la semaine, deux soirées plus détendues aussi et on pourra prévoir certaines activités qui permettent d’avoir de jolis souvenirs communs, ça met du baume au cœur le lundi matin à 8h !
Et puis justement, si on reprend un lundi, on peut se dire J-2 avant le mini week-end avec les petits loups et le jeudi on se dit J-2 avant le week-end 😉
Pour être tout à fait sincère et vous l’aurez compris en introduction, ça n’a pas été des solutions miracles pour moi puisque les semaines qui ont suivies ont été éprouvantes émotionnellement mais je m’y étais préparée en douceur et avec le recul, je me demande quelle aurait été ma réaction si je n’avais pas fait tout ça… Mam’rou louve, quand tu nous tiens !!
par