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Grande question que l’acceptation d’un nouveau-né dans une famille recomposée !
Pap’rou ayant déjà deux grandes filles d’une précédente union, c’est ce que j’ai vécu il y a de ça deux ans lorsque nous avons annoncé que j’étais enceinte.
L’annonce de la grossesse
Un peu anxieuse pour plusieurs raisons, je craignais la réaction des filles. Mais pourquoi me direz-vous :
- Parce que bien que connaissant Pap’rou depuis longtemps, je ne connaissais pas les filles depuis si longtemps que ça,
- Parce que la garde un week-end sur eux n’aide pas à créer un lien de proximité si vite que cela,
- Parce que c’était deux jeunes filles en pleine adolescence avec des sentiments exacerbés,
- Et la plus importante des raisons : parce que je me mettais à leur place et que je savais pertinemment que ça les aurait déstabilisés
Préparée, je n’ai pas été surprise que cette annonce eut pour elles deux l’effet d’un coup de massue. Et comme je les comprenais. Voir son papa avoir un autre enfant avec quelqu’un d’autre que sa maman fait remonter un tas de questionnements, un tas de sentiments. C’est à la fois le symbole de la rupture définitive des parents et la renaissance d’une famille recomposée que les enfants de la première union n’ont pas choisi.
La grossesse
Je ne souhaitais pas parler énormément de ma grossesse en leur présence, non pas parce que je ne voulais pas partager mon bonheur mais plutôt parce que tant qu’elles ne posaient pas de questions, j’estimais qu’elles n’étaient pas encore prêtes à en discuter.
Discrète dans le déroulé de ma grossesse, je leur ai simplement proposé de venir à une échographie, proposition qu’elles ont refusée. Refus dont je n’ai pas été vexée. Je souhaitais simplement leur faire comprendre que je les incluais dans cette nouvelle famille et qu’elles avaient toute leur place en tant que sœurs de ma poupette.
Petit à petit, elles ont posé quelques questions auxquelles nous avons répondu sans forcément nous étaler. Parfois, ces conversations duraient quelques secondes, parfois quelques minutes mais tout cela me faisait penser qu’elles acceptaient petit à petit l’idée qu’un petit bébé allait bientôt pointer le bout de son nez.
C’est ainsi que nous avons tous attendu l’arrivée de poupette pour construire cette famille qu’on appelle « recomposée » mais que j’appellerais « famille tout court ».
La naissance
Le jour de la naissance de ma princesse représenta la joie pour tout le monde et pour les filles également qui ont été très heureuses de la prendre dans leurs bras.
J’ai été ravie de voir ces scènes et ces si jolis sourires de deux adolescentes qui quelques mois auparavant étaient plongées dans le doute et une certaine forme de tristesse.
Je ne dis pas qu’elles étaient tristes d’avoir un petit frère ou une petite sœur mais qu’elles ont dû faire le deuil de la vie avec leur papa sans autres enfants et en me mettant à leur place, je comprends comme cela a pu être difficile à leurs âges.
Dès ma grossesse, nous avons toujours refusé d’employer le terme de « demi-sœur » ou « demi-frère ». Chez nous, il n’y a que des frères et sœurs qui se portent l’amour d’une fratrie alors à quoi bon souligner un fait qui n’a que peu d’importance si ce n’est biologique…
Poupette dit bonne nuit à la photo de ses sœurs tous les soirs et est ravie de les voir lorsqu’elles viennent à la maison. Elle a par moment été déstabilisée de ne voir les filles qu’un week-end sur deux et d’observer leur complicité avec Pap’rou (ce dont je parle ici). Nous avons dû lui expliquer avec ses mots les liens qui unissaient cette petite famille.
Aujourd’hui, elle est très heureuse de pouvoir jouer avec ses sœurs et faire des promenades avec tout le monde. Elle sait qu’ensuite elles repartent chez leur maman mais avant toute chose : elle sait que peu importe où elles sont : ce sont ses sœurs.
Pour Petit homme, ce sera la même chose, à une différence près, il saura également que la plus grande de ses sœurs est sa marraine et j’espère qu’il aura une petite veine de cette dernière : son mordant et sa ténacité qui la caractérise si bien.
Finalement, la fratrie dans une famille recomposée ne doit pas poser question.
Même si les réactions peuvent être embrumées à l’annonce de la grossesse, la naissance fait tout oublier aux plus grands et le nouveau-né est tout de suite adopté par ses frères et sœurs. Lorsque l’enfant grandit, il faut simplement s’assurer de :
- Réaliser régulièrement une activité commune à tout le monde,
- Lui expliquer pourquoi les plus grands sont parfois absents.
En somme, la famille recomposée est composée d’une fratrie classique avec des liens teintés d’amour et de tendresse et c’est bien ça qui compte le plus.
Ping : 3 comportements bénéfiques au sein d’une famille recomposée - Mam'rou louve